La Thuringe prévoit une loi policière controversée : bracelets de cheville et Tasers en vedette !
Le ministre de l'Intérieur de Thuringe, Georg Maier, envisage des réformes visant à accroître les pouvoirs de la police et à protéger les victimes. L’opposition exprime ses inquiétudes.

La Thuringe prévoit une loi policière controversée : bracelets de cheville et Tasers en vedette !
Le ministre de l'Intérieur de Thuringe, Georg Maier (SPD), souhaite une réforme de la loi sur les fonctions de la police, qui donnerait aux autorités de sécurité des pouvoirs élargis pour lutter contre la criminalité et protéger les victimes. Le projet de loi, qui a déjà été discuté au sein du gouvernement, doit maintenant être adopté par le Parlement du Land de Thuringe, où il se heurte à des résistances.
Les modifications prévues dans le projet de loi incluent, entre autres, l'introduction de bracelets électroniques aux chevilles, que la police pourrait ordonner sans décision de justice, sur la base de simples soupçons. Cette mesure vise à améliorer la protection des victimes, notamment dans les cas de violences domestiques. En outre, l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) dans les enquêtes doit être intensifiée, tandis que la mise à disposition de Tasers doit offrir aux policiers des possibilités d'action supplémentaires dans des situations critiques afin de mettre temporairement les suspects hors de combat.
Résistance de l'opposition
L'opposition au Parlement du Land de Thuringe exprime haut et fort ses inquiétudes concernant la modification prévue de la loi. La gauche en particulier rejette résolument le projet sous sa forme actuelle. L'homme politique national Ronald Hande souligne que l'introduction de bracelets électroniques aux chevilles sans décision judiciaire constitue une violation significative des droits fondamentaux. Il met également en garde contre les risques sanitaires liés à l'utilisation des Tasers.
La faction AfD est également sceptique. Ringo Mühlmann appelle à une prudence particulière, notamment en ce qui concerne les comparaisons de données automatisées et les éventuels abus politiques de ces technologies. La politicienne écologiste Madeleine Henfling exprime également ses inquiétudes quant à la comparaison potentielle des données biométriques avec les données Internet par l'IA, qui pourrait être considérée comme une violation massive des droits de la personne.
Dilemme de coalition
La CDU, le BSW et le SPD forment le gouvernement de Thuringe, mais se heurtent à un obstacle parlementaire. Bien que la coalition soit parvenue à un accord au sein du cabinet, elle a besoin d'au moins une voix de l'opposition au parlement de l'État pour adopter la loi. Puisque la gauche et l’AfD ont déjà signalé qu’elles ne voulaient pas accepter le projet, le projet est actuellement en panne. Le groupe parlementaire BSW réclame un équilibre prudent entre les pouvoirs élargis de l'État et les libertés civiles des citoyens.
De nouvelles négociations pourraient avoir lieu dans les semaines à venir pour obtenir les votes nécessaires. Les débats autour de ce sujet montrent clairement à quel point il est important de trouver un équilibre entre les intérêts de sécurité et les libertés individuelles dans une société démocratique. Pour la Thuringe et la réforme prévue de la police, l’heure est à un dialogue constructif dans les rangs politiques.
Pour plus d'informations, consultez les rapports de Antenne Thuringe et courrier.